Christian Vanhenten
23 mai 2010

Sommes-nous faits pour l’empathie ?

Cette qualité qui fait tellement new-age dans ce monde où le struggle for life semble la règle et la solidarité le slogan que l’on aime à répéter mais dont on n’ose pas dire qu’une fois dans le vrai monde il est indispensable de se protéger voire d’attaquer. Manger ou être mangé est le défi qui prend toute sa force en période de crise. Le cerveau reptilien active nos réflexes de survie et rétrécit le champ d’action de solidarité à ceux qui nous sont proches, tout proches.

Pourtant il semble bien que nous soyons biologiquement conçu pour la solidarité et l’empathie. Les neurones miroirs nous donnent à sentir ce que l’autre ressent et l’histoire montre que notre sentiment de solidarité s’est au fil des siècles étendu pour passer de ceux avec qui nous vivons, à la tribu pour arriver à la Nation ce concept sans réalité biologique mais qui pourtant nous rassemble.
Oui bien sur, en tant que Belge j’ai juste le droit de me taire. Et bien non justement, la question belge est une splendide illustration de ce besoin d’appartenance, de crainte de perte de ce qui donne une structure à notre identité et notre appartenance. Langue, territoire, religion, famille, race, couleur de peau autant de critères nous permettant de nous sentir “avec”.
L’animation ci-dessous servira de conclusion à cette réflexion. Elle est rudement bien faite et contribue à créer une vision de ce voir quoi notre Humanité pourrait tendre. Nous avons tous un peu du petit Prince et de son renard.