Christian Vanhenten
23 janvier 2012

Le pouvoir de la vulnérabilité

Extraordinaire exposé de Brene Brown à propos de la vulnérabilité. Je vous en propose ici un extrait tout en vous invitant à écouter l’exposé complet Quand vous avez travaillé dans le social pendant 10 ans, vous réalisez que les relations humaines sont la raison de notre présence sur terre. Tout tourne autour de cela,  sur le plan neurobiologique, nous sommes conçus ainsi. j’ai buté sur cette chose sans nom qui détruisait totalement les relations d’une façon que je ne comprenais pas, et  j’ai découvert qu’il s’agissait de la honte. On peut vraiment comprendre la honte facilement si on la considère comme la peur de l’isolement. “Je ne suis pas assez mince, pas assez riche, pas assez beau, pas assez malin, pas assez reconnu dans mon travail.” Ce qui est à la base de tout ça, c’est une atroce vulnérabilité, cette idée que, pour pouvoir entrer en relation avec les autres, nous devons nous montrer tels que nous sommes, vraiment tels que nous sommes. Je peux classer les gens que j’avais interviewés en deux catégories: ceux qui croyaient vraiment en leur propre valeur  et ceux qui ont du mal avec ça, ceux qui se demandent tout le temps si ils sont assez bien. Ceux qui ont un fort sentiment d’amour et d’appartenance pensent qu’ils méritent l’amour et l’appartenance. C’est tout. Ils pensent qu’ils le méritent. Les autres se privent de relations humaines de peur de ne pas mériter ces relations, Le courage, la définition originelle du courage, lorsque ce mot est apparu dans la langue anglaise — il vient du latin “cor”, qui signifie “cœur” — et sa définition originelle était : raconter qui nous sommes de tout notre cœur. Ainsi, ces gens qui croyaient vraiment en leur propre valeur avaient, très simplement, le courage d’être imparfaits. Ils avaient la compassion nécessaire pour être gentils, tout d’abord avec eux-mêmes, puis avec les autres, car, à ce qu’il semble, nous ne pouvons faire preuve de compassion envers les autres si nous sommes incapables d’être gentils envers nous-même. Ils étaient en relation avec les autres, et — c’était ça le noyau dur — de par leur authenticité, ils étaient disposés à abandonner l’idée qu’ils se faisaient de ce qu’ils auraient dû être, de façon à être qui ils étaient, ce qui est un impératif absolu pour entrer en relation avec les autres.