Christian Vanhenten
19 juillet 2010

Art martial pour la paix

piano-concertoOn s’interroge souvent sur le caractère paradoxal de l’aïkido en tant qu’art martial de paix.

Pourquoi un art de combat pour promouvoir son contraire?

Sans doute faut-il y voir une manifestation discrète du principe du Yin et du Yang, l’un ne va jamais sans l’autre et lorsque le Yin est dominant, il produit déjà son contraire. C’est le point blanc dans la partie noire du signe du Tao et le point noir dans la blanche. L’art du combat produirait ainsi le germe de la paix. Cela semble cohérent sauf que cela pose des questions pour ce qui est de tous les arts de paix.

Gandhi n’a-t-il pas été victime de la violence, lui qui portait le message contraire ?

Etonnant de constater qu’en musique nous retrouvons le même paradoxe.

Le concerto est une forme musicale que l’on retrouve à toutes les périodes de la musique : du baroque en passant par le classique et le romantique jusqu’à Bartok. Le mot concerto veut dire à la fois se joindre, travailler de concert et lutter, combattre.

L’harmonie au service du combat entre l’instrument soliste et l’orchestre ou lutte pour la construction d’une harmonie.

Si vous en avez l’occasion écoutez le deuxième mouvement du quatrième concerto pour piano de Beethoven, vous entendrez une splendide illustration d’un combat paraissant au départ si violent et si déséquilibré pour se terminer par une si belle alliance.