Christian Vanhenten
31 mai 2011

Le courage d’être gentil

Avoir le courage d’être gentil, d’être bienveillant en sachant que l’on peut être confronté à des personnes qui ont des agendas personnels ou des agendas cachés. Enseignant l’aïkido je développe son pendant dans le monde de la communication l’AïkiCom.

Dans ces formations j’enseigne comment prendre l’énergie de l’agression pour la transformer. L’attitude qui sous-tend la démarche est que nous sommes plus liés, connectés à l’autre que nous l’imaginons mais surtout que l’autre ne l’imagine.

Cette attitude est martiale et s’inscrit donc dans une logique de guerrier, non pas un va-t-en-guerre mais une personne qui vit ses valeurs et agit pour les défendre avec le courage que j’évoquais en début de ce commentaire mais également et surtout avec la bienveillance qui de nait de savoir l’autre si proche de nous malgré le différent. En assistant au désolant spectacle de nos politiques qui se disputent comme des chiffonniers au lieu d’oeuvrer à l’intérêt général, je me prends à me demander ce qu’il y aurait lieu de faire.

Une chose qui me vient à l’esprit pour transformer l’énergie de ces agressions, de ces polémiques
infinies est de remettre au grand jour ces valeurs qui sont violées : solidarité, dialogue, harmonie, écoute, bon sens !

En bref : les évidences que la grande majorité d’entre nous entendent et qui sont mises de côté pour s’écharper autour de détails, d’incidents récents et autres broutilles (un peu comme ces couples qui se déchirent pour un tube de dentifrice mal refermé) sans se soucier des conséquences de leurs errances trop occupés qu’ils sont d’inflater leur ego (un peu comme ces couples qui se déchirent parce qu’avoir avoir raison est devenu plus important que la relation sans se soucier de ce que les enfants endurent).

Et d’entamer alors une confrontation subversive pour maintenir ces valeurs-là au centre du débat.

Sans s’en laisser accroire, résolument, fermement dénoncer les diversions, sans se laisser déséquilibrer, remettre sur la table la stupidité de l’esprit de clocher et l’illusion de nos différences